lundi 21 janvier 2013

Ardbeg Uigeadail

Ardbeg Uigeadail
Avis à ceux qui aiment les whiskys légers et non tourbés, passez votre chemin, car , à ce jour,le Ardbeg Uigeadail est le plus fumé des whiskys que j'ai pu déguster.

Comme d'habitude, je vais me concentrer ici sur la bouteille, et passer assez rapidement sur la distillerie, puisque celle ci fera l'objet d'un autre article.

Une bouteille dont le prix varie ...énormément d'un caviste à l'autre.

La table gourmande à AUBENAS à réussi à m'en trouver une bouteille sur commande à 74 euros, quand un de ses concurrents direct l'avait déjà en stock, mais à 95 euros...

Attention donc si vous souhaitez l'acquérir...

Le nom de ce whisky vient du loch ou la distillerie puise son eau, ne cherchez pas à le prononcer, je pense qu'il faut pour cela être écossais!

Jim MURRAY, grand nom du whisky , l'a élu meilleur whisky single malt de 2009.

La boite dans laquelle il est conditionné est une boîte standard, aux couleurs de la marque. Pas de blabla, du résultat! On pourrait penser qu'ils fuient les sirènes du marketing par ce conditionnement simple, mais hélas, c'est du pur marketing. Nous y reviendrons.

La bouteille verte donne au whisky une teinte caramel par transparence et l'on s'attend à un whisky fortement coloré une fois dans le verre.

Il n'est pas filtré à froid, ce qui lui permet de garder toute sa richesse aromatique, et de souligner sa puissance. Car oui, il est pour le moins puissant. 54,2%/Vol, ça commence à taper un peu, à mon humble avis, il ne vaut mieux pas commencer sa "carrière" d'amateur de whisky par un monstre de ce type, un peu délicat à appréhender...

Dégustation:

Couleur et aspect: contrairement à ce que l'on pouvait penser, la couleur est d'un jaune très pâle, avec des reflets caramel. La viscosité est marquée, une fois la ligne faite sur le verre, les gouttes redescendent très lentement.

Nez: piquant, on sent bien la tourbe, et une odeur de cuir humide caractéristique nous prend les narines. Cette odeur l'emporte même sur tout le reste!

En bouche: La tourbe, les fruits secs, la tourbe, le bois humide, la tourbe , le cuir, la tourbe. Bref, la tourbe! Un monstre de puissance...crémeux mais intense. L'impression d'avoir un fumoir en activité dans la bouche. Mais un équilibre surprenant, surtout pour un whisky fort comme celui ci La finale, est longue, très longue, et complexe. Epicée. 

En résumé: pour les amateurs de whiskys fort et tourbés, il en impose! Capable de prendre le dessus au niveau du goût sur tout ce que vous avez ou allez manger ou boire avant ou après lui dans la même journée. Un whisky à réserver pour un "Moment cigare" ou à boire un soir, au coin du feu en hiver, ou sur une terrasse un soir d'été. Il semble néanmoins de plus en plus dur de s'en procurer une. Surtout à un prix honnête.


lundi 10 décembre 2012

Glenmorangie 18 ans extremely rare

Glenmorangie 18 ans Extremely Rare
"V.I.P like a glass of glenmorangie...." Oui des fois, je cite Francoise HARDY... j'en suis pas fier, mais bon, je m'en serait voulu de ne pas saisir une opportunité pareille d'avoir une introduction toute faite.

Merci donc Francoise, au plaisir de n'avoir plus jamais à te citer en début d'un article. 

Introduction toute faite donc, pour un whisky acheté à La Table Gourmande , épicerie fine d'Aubenas, qui risque de revenir régulièrement dans mes pourvoyeurs de malts, au moins jusqu'à la prochaine mutation...

Passons au whisky, parce qu'après tout, c'est ce qui nous intéresse!

Ne vous laissez pas bluffer par sa dénomination "Extremely rare" , cette bouteille est très facile à se procurer, à un prix tout à fait honnête. Je pense que cette mention est surtout un outil marketing pour la marque, afin de conforter l'image de produit d'exception qu'elle veut donner à ses whiskys. 

Je parle de marque et non de distillerie, car la distillerie Glenmorangie à été rachetée par LVMH, le géant du luxe, en 2004, qui a souhaité en faire sa distillerie destinée à produire des Single malt de qualité.

L'histoire de la distillerie Glenmorangie fera l'objet d'un autre article.

Ce Glenmorangie 18 ans a vieillit 15 ans dans des fûts de chêne blanc américain ayant contenu du Bourbon (très certainement du Jack Daniels ou du Heaven Hill, car la distillerie loue ses tonneaux à ces deux distilleries pour "faire" les tonneaux, avant d'y faire vieillir leur single malt) . Il passe ensuite trois ans dans un fut ayant contenu du vin de Xérès (Sherry oloroso ). 

Cette bouteille colle tout à fait à cette optique de "produit de luxe", en commençant par son conditionnement. Enchassée dans sa boite dorée très tape-à-l'oeil, accompagnée d'un petit livret à la gloire de la distillerie et de la bouteille, son étiquette soulignée d'un léger liseré d'or, tout est fait pour suggérer le luxe.

Le test visuel est passé avec brio, place à la dégustation:

Couleur et aspect: Jaune orangé, tirant sur le caramel, viscosité peu marquée, mais correspondant bien à un 18 ans.

Nez: Les agrumes et le caramel dominent la noisette. Très doux, agréable.

En bouche : Fleuri, un goût d'orange se fait de plus en plus présent à mesure qu'on le laisse tourner en bouche, avant d'être progressivement remplacé par la noix. Certains y trouvent un côté boisé, je n'ai pour ma part absolument pas ressenti cet aspect.
La finale est chaude, souple et moyennement persistante.

Il me semble que ce whisky serait aussi agréable après un repas léger que seul, car il est très équilibré et peut donc se suffire à lui même. Très doux, le faible degré d'alcool permet de le faire tourner longtemps en bouche, et d'en apprécier toutes les saveurs. Ce single malt va à l'essentiel, et ne se perd pas en notes trop complexes. Petit bémol pour moi, le goût chaud et fruité qu'il laisse en bouche disparaît trop rapidement à mon goût.

Le site de La Table Gourmande à Aubenas : http://www.ardeche.com/aubenas-avenir/table-gourmande/index.htm 


lundi 3 décembre 2012

De l'intérêt des foires au vin...

Braeval, 12 ans d'âge
J'ai volontairement choisi de ne respecter aucune chronologie dans l'ordre dans lequel je publierai mes articles sur les bouteilles que j'ai ou que je compte acheter. C'est pourquoi je commence par une bouteille trouvée il y a moins de 24 h... mais qui n'est pourtant pas la dernière acquise... vous suivez?

Trouvée lors du salon du vin et des produits de terroir d' Aubenas, organisé par le Lions Club Aubenas Privas du 30 novembre au 02 décembre, son charme est dû autant à son gout qu'à la manière dont elle s'est retrouvée dans mon sac.

Au hasard des allées, je suis tombé sur le stand de Caves et comptoirs , caviste installé à Montboucher-sur-Jabron près de Montélimar dans la Drôme.

Leur activité ne se limite pas au Whisky, mais pour le moment je n'ai pas eu l'occasion de me rendre dans leur boutique, même si je pense y consacrer un article dès que ce sera fait.

C'est sur leur stand que j'ai découvert un système un petit peu particulier, développé par Jean Boyer, personnage sur lequel je reviendrais par ailleurs plus tard.

Pour faire simple, habituellement l'entreprise de Jean Boyer, pour sa partie whisky, "chasse" dans diverses distilleries, grosses comme petite, connues ou inconnues. Dès qu'un fût leur convient, ils l'achètent, pour ensuite le mettre en bouteille et le vendre, souvent à un prix défiant toute concurrence.

Cette fois ci, avec "Le puits à whisky" , ils déclinent le concept, en livrant du whisky "en vrac" aux cavistes.

Le consommateur choisit sa carafe, plusieurs modèles sont disponibles, et se la fait remplir par son caviste avec le whisky de son choix. Une fois la carafe terminée, il n'y à plus qu'à retourner chez le caviste pour la faire remplir à nouveau.

C'est ainsi que j'ai découvert ce Braeval 12 ans, distillé en 1998.
Braeval est une distillerie assez jeune, construite en 1973, et appartient au groupe Pernod-Ricard. Basée dans le speyside elle s'appelait à l'origine Braes Of Glenlivet. Glenlivet étant déjà une distillerie reconnue, la décision de changer de nom pour celui de Braeval fut prise dans les années 90. Une grosse partie de la production est utilisée pour faire des Blends, dont le fameux Chivas Regal. Mais une petite partie reste exploitée en Single Malt, et distribuée sous le nom de la distillerie.

Outre le concept , et la dégustation , ce qui m'a décidé à acheter cette bouteille ainsi qu'une autre sur laquelle je reviendrai ultérieurement, c'est la sympathie et la générosité du caviste, qui m'a fait partager un moment whisky comme je les aime: simple et sans chichis. Il ne sert à rien de retranscrire ici l'échange que nous avons eu, sachez simplement que si la moitié des exposants avaient été aussi passionnés et agréables, je serai reparti avec assez de bouteilles de vin pour tenir un siège!

Mes impressions de dégustation :

Couleur et aspect :  D'un jaune très pâle, faible viscosité .

Nez : très légèrement boisé, l'épice vient dans un second temps. Notes de muscade quand on fait "redescendre" l'odeur au niveau du palais.

En bouche: Explosion de fruits dominée par le raisin sec dans un premier temps puis l'abricot confit. On ne sent le degré d'alcool que sur la fin, et un goût d'orange se fait alors sentir.
La finale est courte mais agréable. 

En résumé: Un whisky apéritif tout ce qu'il y a de plus sympathique, qui explose en bouche avant de se faire plus discret afin de ne pas l'emporter sur tout ce que vous pourrez manger ensuite.


La page Facebook de Caves et Comptoirs:  https://www.facebook.com/pages/Cave-et-Comptoirs/302593779762513

Un grand merci à eux pour ce petit moment de plaisir... et à bientôt...


Premier jalon...

D'ordinaire, on dit que l'alcool duquel on abuse la première fois ne peut plus trouver grâce à nos yeux.

Cela se vérifie certainement avec les breuvages pour "fast drinkers" Vodkas, Get 27, et autres.

Pour ma part, ma première cuite, puisqu'il s'agit bien de ça, c'était au Whisky, et je n'ai pas été vacciné! Au contraire, j'y suis désormais accro, avec modération néanmoins!

C'est pourquoi j'ai voulu créer ce blog, pour faire partager mon voyage dans le monde du Whisky, vous y inviter, échanger avec les amateurs comme les non initiés, et pourquoi pas partager un jour avec chacun d'entre vous quelques gorgées d'une bonne bouteille!

Le chemin est long du malt au palais, mais il est plaisant d'y traîner. J'ai toutefois l'impression qu'il est impossible de le parcourir d'un bout à l'autre, tant ses ramifications sont nombreuses, mais j'ai de bonnes chaussures, et j'espère que vous aussi...En attendant "Slainte" ( Santé!)